Ballade celte

The water is wide

Assez facile

Une pièce assez facile pour travailler le rubato…

Recueillie au début du XXe S. dans le Summerset, cette ballade provient très certainement d’Écosse et daterait du XVIe S.

Ce célèbre thème a souvent été repris et rebaptisé dans différents styles et à différentes époques. On peut citer Renaud qui en a fait sa « Ballade irlandaise »…

Pour des versions plus proches de l’originale, on a pu entendre Joan Baez, Bob Dylan, Pete Seeger… Bref, il y en a des centaines de versions mais s’il en est une qui me touche particulièrement, c’est à Maura O’Connell qu’on la doit… A écouter ici. On regrette un peu l’arrangement « classique » mais sa voix nous emporte quoi qu’il en soit !

Je vous propose deux façons différentes de travailler cette ballade selon que vous êtes débutant ou déjà un peu expérimenté…

  • Pour les débutants, astreignez-vous à jouer bien sur les temps, comme y invite la partition !
  • Et pour ceux qui sont plus avancés, mettez-y du rubato, à votre façon ! Ne vous contentez pas d’imiter ma proposition…

Arrangement et réalisation Gilles Patrat.

The water is wide
(sans flûte)
The water is wide
(avec flûte)
The water is wide
Partition

Le rubato

Comme bien souvent quand il s’agit de théorie musicale, on peut trouver plus d’une définition du rubato…
Je vous propose celle-ci, très convenable :
« rubato » est une indication d’expression, commandant d’avancer certaines notes de la mélodie ou d’en retarder d’autres pour abandonner la rigueur de la mesure. Le tempo rubato affecte uniquement la mélodie, l’accompagnement ne connaissant pour sa part aucune variation de vitesse.

En fait, le rubato demande un point de comparaison, et c’est l’accompagnement très stable qui sert en somme d’étalon et permet de bien faire entendre le rubato interprété par le soliste seul.

C’est exactement ce que j’ai appliqué ici pour faire entendre mes hésitations, mes langueurs, lesquelles sont bien sûr tout-à-fait volontaires !

Une conception plus moderne voudrait que le rubato s’applique à l’orchestre entier… Si c’est l’attente du compositeur, pourquoi pas… Il faut alors un orchestre très solide, et sinon, gare au chaos…

On peut aussi comprendre le groove comme une forme particulière de rubato où chaque musicien n’est jamais précisément sur le temps. Le groove est très utile notamment dans les musiques « chaloupées », les rendant encore plus entrainantes.
Mais là, il faut une belle connaissance du style pour que chaque musicien trouve sa bonne place. Il faut aussi une remarquable complicité au sein de la « section rythmique » (basse/batterie/percus) et souvent beaucoup de travail patient en amont puisque les musiciens doivent littéralement imbriquer leur jeu dans celui de leurs collègues.

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