Quelques complexités rythmiques sont ici de nature à mettre les débutants en difficulté… Il faut donc ne pas vous précipiter et vouloir jouer ce morceau trop rapidement sur le karaoké ! A contrario, en faisant une bonne préparation, et notamment une mise en place rythmique rigoureuse, vous gagnerez beaucoup de temps pour le monter et avec un résultat final bien meilleur.
Pour ceux qui n’ont pas de bases solides en solfège : il faut tout de suite remarquer que la partition est en 12/8, et se préparer à jouer « ternaire ». En effet, dans cette pièce, les temps ne se divisent pas en deux parties égales, mais en trois parties égales.
Avec le 12/8, on a donc une mesure à quatre temps, chacun étant divisé en trois tiers de temps.
Ensuite, on trouve dans cette partition quelques syncopes. Les syncopes sont des notes qui débutent sur un temps faible pour se prolonger sur un temps fort (ou qui débutent sur la partie faible d’un temps pour se prolonger sur sa partie forte…).
Les syncopes ont tendance à mettre les débutants en difficulté…
Une troisième difficulté vient de l’interprétation-même de Léonard Cohen qui utilise beaucoup le rubato, ce qui est difficile à restituer. Le rubato n’est pas noté sur la partition, et il est de plus parfaitement personnel.
Pour écouter Léonard Cohen, dans une version très engagée, très libre, avec beaucoup de rubato : Cohen - Hallelujah, et pour comprendre un peu mieux le rubato, voyez cet article : The water is wide.
Il faut en profiter aussi pour noter que la notion de binaire et de ternaire diffère pour les danseurs (au moins pour les amateurs…) et pour les musiciens…
Pour les musiciens c’est la division en trois du temps que l’on nomme ternaire, alors que pour les danseurs, c’est la division en trois de la mesure qui est le ternaire…
Dès lors, une valse sera ternaire pour un danseur, mais binaire pour un musicien !