En grec ancien la flûte de Pan est nommée Syrinx, ce terme désigne un objet creux et long, et donc tout à la fois, les roseaux et les flûtes [1].
S’agissant des flûtes, l’usage (mais il y a des exceptions) est de préciser si la flûte est monocalame [2], c’est à dire une flûte droite, ou polycalame [3], et il s’agit alors d’une flûte de Pan. Aussi, bien évidement, en l’absence de l’un ou l’autre de ces termes, on ne peut être certain du type de flûte évoquée. Ceci a donné lieu à de nombreuses erreurs d’interprétation…
On trouve aussi une confusion très courante entre l’aulos [4] et la Syrinx, laquelle s’explique par les licences poétiques que les poètes et traducteurs s’accordent…
Chez les grecs, la flûte de Pan est toujours un assemblage de roseaux. Plus tard, avec les romains, on la retrouvera sous cette forme, mais aussi sous la forme de flûtes monoxyles [5].
Nous trouvons la première évocation de la flûte de Pan grecque, la Syrinx, dans le deuxième chant des Hymnes homériques [6]. On y découvre comment Hermès (Mercure) l’invente après avoir offert sa lyre à Apollon.
Ensuite, ce sont les Métamorphoses d’Ovide qui propose une tout autre génèse… Dans la métamorphose de Syrinx, c’est le dieu Pan, fils d’Hermès, qui après avoir laisser s’échapper la nymphe Syrinx, cueille quelques roseaux et les assemble pour en faire une flûte.
Ici, vous pourrez faire un peu mieux connaissance avec le dieu Pan, tel qu’un hymne Homérique nous le présente.
Bien plus tard, dans ces temps médiévaux où une imagerie marquante était utilisée par le clergé pour l’édification des fidèles, Pan fut assimilé au diable cornu… Il s’agit pourtant d’une facilité et Edouard Brassey dans son ouvrage « Sorcières et Démons » propose, lui, une interprétation bien plus conforme à la nature profonde de Pan qui personnifie alors le Tout primordial.
Enfin, vous pouvez lire un essai sur la symbolique originelle de la flûte de Pan, où l’on découvre l’importance de la fonction symbolique de la Syrinx entre les mains du dieu Pan, attribut qui ne doit rien au hasard et sans lequel le dieu Pan aurait eu bien du mal a remplir son office [7].